Une pratique qui n'a jamais cessé de savoir s'adapter
Il existe ainsi de multiples formes de transhumances :
- la transhumance dite « hivernale » est pratiquée par certains troupeaux des exploitations montagnardes, qui viennent passer l’hiver et une partie du printemps dans les plaines ou massifs forestiers littoraux de basse Provence. Elle ne concerne plus désormais la vallée de la Stura, depuis laquelle certains élevages partaient hiverner dans les plaines proches de Cuneo.
- la transhumance dite « locale » désigne la montée en estive, sur des alpages de proximité, des troupeaux des communes de montagne ou des zones de piémonts. Elle s’exerce notamment dans les vallées de la Blanche, de l’Ubaye et de la Stura.
- la « grande transhumance estivale » relie à longue distance les basses plaines provençales et le littoral méditerranéen aux pelouses alpines. Nombreux sont ainsi les éleveurs de la Crau ou du haut Var à estiver dans la vallée de l’Ubaye, notamment sur les alpages du Col de Larche.
Les Herbassiers
Certains éleveurs se déplacent quasiment toute l’année ! Disposant de peu de terres, d’équipements et de bâtiments, ils multiplient les déplacements avec leur troupeau en négociant des places de pâturage. On les appelle les herbassiers. Cette pratique « nomade » est observée en Provence dès l’Antiquité. Particulièrement économe et adaptable, elle revêt une grande valeur patrimoniale mais connaît des difficultés face aux contraintes règlementaires qui se durcissent.